La table d'émeraude - installation lumineuse
« Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, par ces choses se font les miracles d’une seule chose. » Hermès Trismégiste

Cette phrase tirée de la Table d’émeraude tient une place importante dans ma démarche. L’hermétisme prend sa place dans mon art. Cette installation est un clin d’œil à la doctrine occulte des alchimistes qui cherche à réaliser le Grand Œuvre. Une association peut être faite avec l’artiste qui est en soi une sorte d’alchimiste. L’artiste transforme la matière en signe; le plomb en or.

Cette installation incarne l’élévation d’un monument fendu à ce qui fut perdu. Le souvenir se manifeste par le vestige des reflets brisés de la mémoire ; une minute de silence dédiée à la disparition. La mémoire est un pâle reflet brisé de ce que fut le passé. Le miroir fragmenté prend les atours d’une relique. Ce qui fut perdu est élevé par la mémoire sur un piédestal et glorifié.

L’ombre portée par le passé, une lumière tourne en rond et l’installation entière balance dans le vide. L’événement qui tourne sur lui-même est le rituel ; il s’agit des mouvements cycliques du monde et ce cycle provoque l’hypnotisme.

En bas, l’ombre projeté du sommet du socle antique vibre autour de sa base. Cette forme mystérieuse, voire angoissante, a une présence opaque sur les sables blancs. En en haut, des reflets blancs se déplacent sur une toile noire. Les empreintes lumineuses des fragments miroitant tournent en rond sur le plafond de tissu ; les empreintes de pas des passant tournent en rond sur le plancher de sable. Le dialogue précaire est entamé entre le haut et le bas ; l’équilibre de la Table d’émeraude est établi. Chaque chose est la réflexion d’elle-même.
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