Light(n)ing - (É)clair - installation sonore et lumineuse
Un écran dégage de la lumière qui peut atteindre plus ou moins directement notre rétine, voilà pourquoi nous voyons une image. Mais cette lumière est diffuse et tombe sur d’autre surface que seuls les yeux. Cette lumière plus ou moins intense et ça la couleur variable, voilà ce qui m’intéresse plus que l’image visible et intellectualisable. Cette lumière est vue pour ce qu’elle est lorsqu’elle ne touche pas l’œil directement.
Ainsi, je projette la lumière de l’écran dans l’espace et non directement dans l’œil du spectateur ; le téléviseur devient un projecteur vidéo diffus (non directionnel). Il pourrait être dit que je réduis le téléviseur à une simple source lumineuse ; une lumière à l’intensité variable. Dans Light(n)ing – (É)clair, la source lumineuse particulière est un flash.
L'image de écran cathodique, suspendu juste au dessus du plancher, est inaccessible au regarde direct. Ce écran devient ainsi le flash d'un appareil photo qui a été capturé par la caméra, accompagné par le son caractéristique du déclic numérique; l'instant d'exposition, l'instant de capture.
L’image noire illumine doucement le plancher et éclaire de manière diffuse la salle blanche. Soudain, le rouge plus puissant s’installe avec un bruit mat pour un moment et puis le bref et grand flash blanc recouvre le plancher et déchire la salle. Ensuite la lumière tamisée sur noir se réinstalle. L’hypnotisme d’un métronome visuel et sonore.
Une nuit de tempête est ponctuée d’éclairs électroniques au tonnerre synthétique. Voilà le pourquoi du titre déchiré. L’éclairage diffus et l’allumage d’un éclair dans la pénombre ambiante. Fire Bringer pourrait être un autre titre pour cette installation vidéo. Surnom donné à Prometheus, le dieu qui apporta le feu à l’homme.